Quelle sera la conséquence de la campagne menée contre l’Église et le clergé pour l’école ?

Extrait de l’entretien de la journaliste Arpine Simonian avec le fondateur-directeur du complexe éducatif.
— « Dans l’article 4 de la Loi sur l’enseignement général, il est écrit noir sur blanc : il est interdit de mener des activités ou de la propagande politiques dans les établissements d’enseignement. Plus loin dans la loi, il est précisé que les activités ou la propagande religieuses sont interdites, sauf dans les cas prévus par la loi », réagit ainsi Achot Bleyan, fondateur-directeur du complexe éducatif « Mkhitar Sebastatsi », à propos de Rouzanna Yeremyan, directrice du complexe éducatif portant le nom de Hakob Kojoyan, qui avait exprimé sa disponibilité à répondre aux appels visant à attaquer le Saint Siège.
M. Bleyan, se référant à la Loi sur l’enseignement général, a également souligné un autre article : « Article 12, paragraphe 26 : le directeur et le coordinateur d’un établissement public d’enseignement doivent, pendant l’exercice de leurs fonctions, faire preuve de retenue politique, et ne pas utiliser leur position officielle ou leurs moyens de travail pour promouvoir les intérêts ou exprimer des opinions en faveur ou à l’encontre de partis politiques ou d’associations, y compris religieuses. »
— « Je ne veux pas m’attarder sur un cas précis, car une seule personne s’est exprimée, cela a été enregistré et relayé, mais ceux qui parlent doivent savoir qu’ils ont affaire à la société. Je suis fidèle de l’Église apostolique arménienne, je suis très sensible aux questions de la langue arménienne et de l’Église arménienne. Tout ce qui touche à l’Église et qui pourrait avoir un contexte offensant — qu’il s’agisse d’un prêtre, d’un siège patriarcal — ne peut pas me laisser indifférent, je ne peux pas ne pas être blessé. Pourquoi faites-vous tout cela ? Qu’est-ce que cela apporte ? L’Église apostolique arménienne n’est-elle pas notre Église ?
À notre question : un directeur qui enfreint les dispositions de la Loi sur l’enseignement général ne devrait-il pas être tenu pour responsable ? M. Bleyan a répondu :
— « Si un député de l’Assemblée nationale peut se permettre, depuis la tribune du Parlement ou à un autre moment, de proférer des insultes alors que la loi le lui interdit, et qu’un directeur s’exprime ou ne s’exprime pas… Je ne veux pas adopter la posture d’un juge. J’ai parlé de retenue, car c’est une marque de respect envers la société à laquelle vous rendez service en accueillant ses enfants. Parmi eux, il y a de nombreux fidèles de l’Église apostolique arménienne. Qu’est-ce que cela va apporter à l’école ? Sans parler des enseignants… »
En ce qui concerne les problèmes de l’Église apostolique arménienne, M. Bleyan a noté que chacun de nous est tellement concerné par ces questions que nous comprenons qu’elles ne peuvent être résolues sans nous. Mais pour cela :
— « Il faut savoir comment entrer dans une église, comment assister à une liturgie, avoir un profond respect pour le prêtre, pour le serviteur de l’Église, et dans le cadre de ses compétences, soulever et résoudre les problèmes tout en maintenant le respect jusqu’au bout. »
Source : aravot.am