M. Bleyan à l'émission de Factor TV

Nous devons être capables de nous défendre, nous nous sommes mal défendus, c'est pour cela que nous avons perdu l'Artsakh. Nous tous, les  Arméniens, ceux d’Artsakh et da la diaspora, devons nous unir dans la solidarité, et cela est possible grâce à l’unité d’actions.

Les habitants de l’Artsakh ont été forcés de quitter leurs maisons, mais ils n’ont pas brûlé les maisons, ils ont laissé la porte ouverte, et c’est une porte qui appelle. Notre parent est entré dans notre maison, on ne peut pas dire que nous ayons hébergé les habitants de l'Artsakh. Nos compatriotes doivent être acceptés avec franchise et sincérité, et non comme un procureur qui recherche les péchés. Notre vie avec le peuple de l’Artsakh devrait être une préparation à notre retour, sinon comment vivrons-nous avec cette perte et ce sentiment de culpabilité ? L'excuse de chacun selon laquelle il savait ce qui allait se passer n'est qu'un discours vide de sens, seule la fidélité à l’appel du retour le sauvera, le reste est un travail "noir" et patient.

L’obligation de vivre avec les habitants de l’Artsakh nous oblige à mieux nous connaître. Nous ne nous connaissons pas bien, nous n’avons pas été honnêtes depuis 30 ans. L'éducation aurait dû aider à surmonter ce mensonge, à ne pas créer d'événements en notre faveur, à les écrire dans des livres et à garder le silence sur certaines choses. Cette période est pour nous une école unifiée, nous ne pouvons plus perdre de temps.  On doit être mobile et économe. Malheureusement, nous ne nous préparons pas au pire des scénarios. Nous sommes paresseux et insouciants.

"Heure d'Erevan", conversation avec Anna Babajanyan. Détails dans la vidéo.

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